News – Mars 2017

Stop VEO un nouveau statut pour une re-naissance

Toute l’équipe du bureau et du conseil d’administration est heureuse de vous annoncer, par cette première newsletter, la création, en novembre dernier, de Stop VEO Enfance sans violences, association loi 1901, née après 8 ans de militantisme sur les réseaux sociaux.

Ce nouveau statut va donner des ailes aux actions militantes de Stop VEO, qui pourront être plus visibles, pour informer davantage sur les Violences Éducatives Ordinaires, sensibiliser à la non-violence éducative, et pour continuer à militer auprès d’élus et d’instances, afin d’obtenir une loi d’abolition de toute forme de violence envers les enfants.

Les adhésions ont commencé et nous remercions les premiers inscrits. Nombreuses sont les nouveautés qui attendent les membres de l’association : un groupe Facebook réservé exclusivement aux adhérents est créé et, pour tous, un nouveau site, clair et ergonomique http://stopveo.org/, ainsi que notre nouveau logo qui sera notre signature pour les actions et créations futures.

La lutte contre la VEO dans les mesures du 1er Plan contre les violences faites aux enfants

La Ministre, entourée d’experts et personnalités engagées dans la protection des enfants, qui ont participé à l’élaboration de ce 1er Plan interministériel.

Mercredi 1er mars, notre association était conviée à Paris, pour assister à la présentation du premier Plan interministériel de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants 2017-2019.

Initié et annoncé par Laurence Rossignol, la Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, il précise les stratégies qui vont être mises en place, pendant trois ans, pour mieux prévenir et combattre ces violences : violence éducative ordinaire (VEO), maltraitance, violences sexuelles, exposition à la pornographie ou aux violences conjugales.

C’est la mesure 6 de ce plan qui concerne plus spécifiquement StopVEO : Promouvoir une éducation sans violence et soutenir les familles dans l’exercice de leur parentalité, avec pour objectifs, le développement d’outils de soutien à la parentalité, pour prévenir ces violences, et la mobilisation des lieux de soutien à la parentalité pour promouvoir une éducation sans violence.

Cette mesure prévoit également la mise à jour du carnet de santé, avec un message sur l’éducation non-violente et sur le « bébé secoué ».

Autre nouveauté : un livret sera adressé aux parents d’adolescents, entre le 11ème et 12ème anniversaire de leur enfant, dès le mois de mars 2017, pour les aider, mais aussi les informer sur des lieux et personnes auxquelles ils/elles peuvent s’adresser en cas de besoin.

Quant au livret « première naissance », qui est distribué par la Caf au 5ème mois de grossesse, aux parents qui attendent un premier enfant, depuis un an déjà, il sera actualisé, aussi, dès le mois de mars.

Tout comme le martèle notre association, depuis huit ans, la Ministre a précisé que « la société doit se montrer intolérante face aux violences » et encore « il est de la responsabilité de chaque citoyen de prévenir et de lutter contre toutes les violences faites aux enfants et de les dénoncer quand il pense en être témoin ». Ce qui a donné l’occasion à Laurence Rossignol de présenter la campagne en ligne de sensibilisation sur les violences faites aux enfants et d’information sur le numéro vert Allô Enfance en danger, le 119, avec un slogan clair « Au moindre doute agissez ».

Participation de StopVEO au nouveau texte-cadre pour la formation des professionnels de la petite enfance

Notre association a participé à une commission inter-associative (OVEO, Ensemble pour l’Éducation – sous l’égide de la Fondation pour l’Enfance et StopVEO) pour la création d’un texte sur la violence éducative ordinaire (VEO). Cette note avait pour objectif d’être intégrée au texte-cadre formation petite enfance, qui servira désormais de référence pour toutes les formations des professionnels de la Petite Enfance.

Ce sont Amélie Hainselin, membre du CA de l’association et Valérie Morenne, membre active, qui, par leurs connaissances et expériences, en tant que professionnelles de la petite enfance, ont collaboré à la commission, en se penchant sur l’impact et les conséquences néfastes que peuvent avoir les violences éducatives ordinaires sur le développement des enfants, tant sur le plan psychique, physique, affectif, que neurologique. Il s’agissait, pour elles, de définir ce que sont les VEO avec des exemples concrets qui puissent parler au plus grand nombre, de contrer les fausses croyances et préjugés les concernant. Il leur a fallu, également, mettre l’accent sur la nécessité de former tous les professionnels au contact des enfants, pour qu’ils puissent repérer ces violences, ne pas y avoir recours, mais également accompagner les familles en partageant leurs connaissances, afin de les prévenir au sein des foyers. Un axe important était également de faire évoluer les représentations de chacun et de changer le regard sur l’éducation de l’enfant et sur le rôle de l’adulte.

Ce projet de texte-cadre a été présenté lors de la 1ère Journée Nationale des Professionnel.le.s de la Petite Enfance, par la Ministre Laurence Rossignol, mesure-phare du Plan d’Action pour la Petite Enfance, qui s’est tenue le 31 janvier dernier et à laquelle Amélie a assisté.

Même si le travail fourni s’est révélé très enrichissant et intéressant d’un point de vue professionnel, il est regrettable que le terme de VEO n’apparaisse à aucun moment dans ce texte et que les violences faites aux enfants soient uniquement mentionnées dans un paragraphe expliquant que « les professionnel.le.s doivent connaître leur environnement institutionnel et juridique pour prévenir, détecter, signaler les cas de violences faites aux enfants, qu’elles soient familiales ou professionnelles » .

La présence de ce terme aurait permis de poser – et d’exposer – clairement à tous, une définition de la VEO qui aurait favorisé l’évolution de la culture éducative française, pour qui le terme de « violence » reste encore assimilé à des maltraitances avérées et graves.

Ce texte aurait pu aller plus loin, mais les changements sont amorcés et il sera la base de réflexions de la part des professionnel.le.s sur le terrain, avec les parents, pour les enfants.

Stop VEO au plus près de chez vous

S’il est indispensable de lutter contre la violence éducative au niveau national, il est aussi essentiel de porter ce combat plus localement. C’est dans cette optique, que nous avons récemment ouvert sur Facebook des pages « Stop VEO » régionales pour favoriser un militantisme de proximité. Celles-ci ont pour but de permettre le partage d’informations locales, la mise en place de campagnes et la création de groupes locaux, dans chacune des régions françaises.

Les pages des régions (et territoires) suivantes sont d’ores et déjà en fonctionnement, celles des autres régions ne devraient pas tarder à l’être :

Des punitions corporelles aux maltraitances et au décès il n’y a qu’un pas

L’infatigable Mélissa Wheeler, notre développeuse Web et membre de l’association, a créé des panneaux  (téléchargeables sur la page FB nationale de notre association https://www.facebook.com/stopveo/?fref=ts) afin de sensibiliser l’opinion publique sur les dangers des violences éducatives ordinaires. Ces panneaux ont pour but d’impacter l’esprit des gens et de faire évoluer la pensée générale, malheureusement dominante, qui ne voit pas de lien entre les punitions corporelles, pratiquées par une majorité de parents, et les actes de maltraitance. Les messages de ces panneaux sont volontairement percutants, là où les discours ne suffisent plus et nous aideront à sensibiliser l’opinion publique. Le lieu commun « une fessée ne tue pas » est ancrée dans les esprits depuis toujours et doit laisser sa place a des messages comme ceux-là : une punition peut toujours dégénérer, une violence éducative ordinaire peut toujours augmenter de fréquence et/ou d’intensité et, plus souvent que ce que l’on pourrait croire, des enfants en meurent. Heureusement, la VEO, fléau qui a été relégué au second plan pendant des années, touche enfin une partie de la classe politique, qui a décidé de réagir, ce qui est rappelé par l’un de ces panneaux. Ces images veulent aussi rendre hommage à tous les enfants victimes, décédés dans le silence de leurs foyers. Ils sont mis à jour régulièrement par Mélissa, mais elle n’a qu’un souhait : mettre un point définitif à cette longue et déchirante liste.

Pétitions à soutenir

Ont collaboré au contenu de cette newsletter :

Séverine, Aixkiss, Amélie, Valérie, Véronique et Jenny.